20 mars 2025 · 6 minutes de lecture
Éléments clés
La loi protège contre les courriels non sollicités et les menaces numériques.
Les entreprises doivent obtenir un consentement exprès ou tacite avant toute communication commerciale.
Les amendes peuvent aller jusqu'à 10 millions de dollars pour les violations.
Comment signaler un pourriel
Les Canadiens peuvent signaler un pourriel au Centre de notification des pourriels. Si vous avez été menacé, victime d'un crime ou que vous craignez pour la sécurité d'une personne, communiquez avec le service de police local.
La Loi Anti-Pourriel est une législation qui sert à tenir à l'abris contre les pourriels et les menaces numériques. Cet article explore en détail les implications de cette loi, son impact sur les courriels commerciaux, et pourquoi elle est bénéfique pour les entreprises et les consommateurs. Lisez la suite pour découvrir comment cette loi modifie le paysage des télécommunications du Canada, les obligations qu'elle impose, et comment elle vise à assurer la protection de la vie privée tout en facilitant les communications électroniques sécurisées.
- Qu'est-ce que la Loi Anti-Pourriel ?
- Pourquoi le projet de Loi C-28 a-t-il été introduit ?
- Comment la protège-t-elle ?
- Quels types de messages sont concernés ?
- Comment obtenir le consentement?
- Les sanctions pour non-conformité
- L'impact de la Loi 25 sur la Loi C-28
- L'impact sur le marketing par courriel
- Conclusion
Qu'est-ce que la loi anti-pourriel ?
Souvent appelée loi C-28, c'est une législation fédérale qui vise à réduire les pourriels et à protéger les consommateurs et les entreprises contre les menaces numériques telles que les logiciels malveillants et les virus. C'est une loi qui interdit l'envoi de courriels commerciaux non sollicités sans obtenir le consentement préalable du destinataire.
En mettant l'accent sur le consentement, ça encourage des pratiques de communication plus transparentes et responsables. Elle exige des expéditeurs qu'ils fournissent un consentement exprès ou tacite avant d'envoyer de la publicité numérique, ce qui aide à préserver les renseignements personnels des destinataires.
Elle est entrée en vigueur en juillet 2014 et est appliquée par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), le Bureau de la concurrence et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada
Pourquoi le projet de loi C-28 a-t-il été introduit ?
Il a été introduit pour répondre à l'augmentation des pourriels au Canada et aux menaces connexes de cybersécurité. Avant cette loi, les consommateurs et les entreprises étaient souvent ciblés par des courriels non sollicités, menaçant la protection de la vie privée et la sécurité des données.
Cette législation a été conçue pour fournir une explication en langage clair des exigences en matière de consentement, et pour établir un cadre légal solide visant à protéger contre les pourriels et les menaces numériques. En s'assurant que les communications électroniques sont conformes à la loi, le projet vise à renforcer la confiance dans l'environnement numérique.
Lorsque la LCAP est entrée en vigueur en 2014, le Canada comptait sept des cent organisations de pollupostage les plus importantes au monde. Depuis 2019, aucune organisation au Canada ne figure sur cette liste.
Comment la loi C-28 protège-t-elle?
La loi C-28 protège les consommateurs et les entreprises en imposant des règles strictes. Elle exige que les expéditeurs obtiennent un consentement exprès ou tacite avant d'envoyer des messages électroniques commerciaux. De plus, les messages doivent inclure des informations claires sur l'expéditeur et un mécanisme simple permettant au destinataire de se désinscrire.
En outre, la loi prévoit des sanctions sévères pour les violations, ce qui dissuade les comportements abusifs et contribue à maintenir un environnement numérique sûr et sécurisé. Par conséquent, les consommateurs et les entreprises peuvent participer à des activités commerciales en ligne avec une plus grande confiance.
Quels types de messages sont concernés ?
La loi s'applique principalement aux courriels commerciaux non sollicités, mais elle concerne également d'autres formes de communications électroniques, telles que les messages texte et les messages envoyés via les réseaux sociaux. Les messages électroniques commerciaux incluent tout message dont le but est de promouvoir, directement ou indirectement, une activité commerciale ou un site web.
Les entreprises doivent veiller à ne pas envoyer de messages à des adresses électroniques sans avoir obtenu le consentement nécessaire. Cela inclut la vérification que les destinataires ont soit donné un consentement exprès, soit qu'un consentement tacite est applicable en raison d'une relation d'affaires existante.
Comment obtenir le consentement?
Recevoir la permission pour envoyer des messages électroniques commerciaux est un aspect clé de la conformité à la nouvelle loi. Le consentement exprès peut être obtenu par le biais de formulaires d'inscription où les utilisateurs donnent leur accord explicite pour recevoir des communications. Ce consentement doit être clair, et les utilisateurs doivent être informés de la nature des messages qu'ils recevront.
Le consentement tacite, en revanche, peut être basé sur une relation d'affaires existante, comme un achat récent ou une participation à un événement. Dans tous les cas, les entreprises doivent conserver des enregistrements des consentements obtenus pour se protéger contre d'éventuelles réclamations de non-conformité.

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Quelles sont les sanctions pour non-conformité à la Loi C-28 ?
Les sanctions sont sévères et peuvent inclure des amendes significatives. Pour les violations les plus graves, les amendes peuvent atteindre jusqu'à 10 millions de dollars pour une entreprise. Les individus peuvent également être tenus responsables, avec des amendes pouvant atteindre 1 million de dollars.
Ces mesures strictes sont conçues pour dissuader les violations et encourager les entreprises à adopter des pratiques conformes à la loi. En cas de non-conformité, les entreprises risquent non seulement des pénalités financières, mais aussi des dommages à leur réputation et à la confiance de leurs clients.
Plentyoffish Media à Vancouver a payé une amende de 48 000 $ après que le CRTC lui a signalé des problèmes avec ses envois d'infolettres. Les courriels envoyés par ne comportaient pas de mécanisme de désabonnement clairement et visiblement présenté.
L'impact de la Loi 25 sur la Loi C-28
La Loi 25, adoptée au Québec pour renforcer la protection des renseignements personnels, influence significativement la mise en œuvre de la Loi C-28 au niveau fédéral. En exigeant un consentement explicite et informé pour la collecte et l'utilisation des données personnelles, la Loi 25 aligne certaines de ses pratiques avec celles de la Loi C-28, tout en introduisant des normes de transparence plus strictes. Les entreprises doivent désormais harmoniser leurs politiques de confidentialité pour garantir la conformité à la fois aux exigences provinciales et fédérales, renforçant ainsi la protection de la vie privée des consommateurs. Cette intégration favorise une confiance accrue des clients et une réputation améliorée pour les entreprises, tout en assurant une adhésion stricte au cadre réglementaire en vigueur.
L'impact sur le marketing par courriel
La loi C-28 a un impact significatif sur le marketing par courriel, exigeant que les entreprises adoptent des pratiques de marketing plus ciblées et respectueuses de la vie privée des consommateurs. En mettant l'accent sur le consentement et la transparence, la loi encourage les entreprises à construire des relations plus solides et de meilleure qualité avec leurs clients.
Bien que cela puisse nécessiter des ajustements dans la stratégie de marketing, les entreprises qui respectent ces nouvelles normes peuvent bénéficier d'une meilleure réputation et d'une plus grande fidélité des clients. Le marketing électronique devient ainsi non seulement une question de conformité légale, mais aussi une opportunité d'améliorer l'engagement des clients.
Conclusion
En fin de compte, la loi anti-spam vise à fournir une explication claire des obligations des entreprises et à garantir que la participation à une activité commerciale en ligne reste sécurisée et respectueuse de la vie privée des individus.